Le resvératrol est une substance active aux multiples vertus. Largement popularisé grâce au vin et au concept du French paradox, il ne cesse d’attirer l’attention des scientifiques, Phytothérapeutes, dermatologues…, beaucoup s’appuient sur les bienfaits de ce polyphénol puissant. Mais qu’en est-il vraiment dans la réalité ? Apporte-t-il réellement des propriétés thérapeutiques ? D’où vient le resvératrol ? Nous allons le découvrir ensemble.
Les origines du resvératrol
Le resvératrol a été découvert en 1939. On doit son identification au scientifique japonais Michio Takaoka. Il lui donna le nom de resvératrol en référence au vératre blanc ou veratrum album, à partir duquel il a pu l’extraire. Cette plante pousse surtout dans les friches et les prairies humides en altitude. Toutefois, elle n’est pas la seule à posséder du resvératrol dans sa composition. On a retrouvé ce principe actif dans un eucalyptus en 1959, puis d’autres recherches ont démontré que la renouée du Japon en contient également. Cette dernière appelée aussi fallopia japonica fait partie des plantes utilisées dans la médecine traditionnelle asiatique depuis des siècles pour traiter toutes sortes de maladies inflammatoires et cardiovasculaires.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, on ne découvre la présence de resvératrol dans le raisin qu’en 1976. Et ce n’est qu’en 1992 que les scientifiques Siemann et Creasy réussissent à prouver que le vin en contient également. En Europe, l’engouement autour de ce principe actif a été alimenté par le « French Paradox », quand des épidémiologistes anglais constatent que les Français étaient moins sujets à des problèmes cardiovasculaires que les Britanniques. Une première explication scientifique à ce phénomène parut en 1992. Les résultats montrèrent que la consommation régulière de vin à une certaine dose et combinée avec une hygiène de vie particulière réduit le risque de maladies cardiovasculaires. D’autres études démontreront plus tard que le resvératrol contenu dans le vin y joue un rôle crucial grâce à ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.
Les recherches ont pu identifier à travers les années d’autres sources naturelles de resvératrol : la rhubarbe, les mûres, etc.
Les bienfaits du resvératrol
Des propriétés antioxydantes
Le resvératrol appartient à la famille des polyphénols. Il dispose, comme la plupart des polyphénols, des effets antioxydants. Il inhibe les actions des radicaux libres qui normalement accélèrent le vieillissement des cellules. Le resvératrol se compte parmi les plus puissants antioxydants naturels qui existent et il se place au même rang que le quercétol et la vitamine E. D’après des recherches poussées sur son mode de fonctionnement, le resvératrol intervient sur tout le processus d’oxydation, notamment dans la peroxydation lipidique. Cette dernière étant l’une des causes de la détérioration tissulaire. On sait également que ce polyphénol apporte une protection des cellules et retarde tout vieillissement prématuré.
Des vertus anti-inflammatoires
Des études ont démontré que le resvératrol freine la production de médiateurs pro-inflammatoires. Il diminue ainsi les réponses inflammatoires et se montre très efficace en cas d’inflammation chronique. Il reste une piste intéressante que nombre de scientifiques suivent et espèrent aboutir à un remède contre l’arthrite ou encore l’athérosclérose. Pour rappel, tous deux sont des maladies chroniques fréquentes chez l’homme.
Par ailleurs, on sait également que le resvératrol évite aux artères endommagées d’accumuler des plaquettes de sang sur leurs parois. Il empêche ainsi les vaisseaux sanguins d’être bouchés.
Des effets cardioprotecteurs
Le resvératrol réduit les risques de développer des maladies cardiovasculaires. Il doit cette faculté à ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. C’est en protégeant les parois des vaisseaux sanguins qu’il empêche et freine la formation de caillots sanguins qui causent la plupart du temps des complications comme les accidents vasculaires cardiaques (AVC).
Une protection contre les ultraviolets
Des scientifiques ont mené plusieurs expériences le resvératrate, un dérivé stable du resvératrol, et ont découvert qu’il pouvait annuler les effets délétères des UV. Le test reposait sur l’exposition au soleil de plusieurs personnes. Les résultats démontrent que le polyphénol a empêché l’apparition de rougeurs qui apparaissent dues aux coups de soleil. Mieux encore, il stopperait la production de mélanine, comme le ferait un écran solaire classique. Une autre recherche souligne sa capacité à préserver le collagène contre les ultraviolets.
D’autres bienfaits intéressants
Le resvératrol est un principe actif naturel fortement étudié de nos jours. Les résultats des recherchent l’énoncent comme une piste intéressante contre plusieurs maux et maladies. Il pourrait, par exemple, aider à combattre le diabète, puisqu’il possède la capacité de réguler la glycémie. D’autres études estiment qu’il aiderait à freiner l’obésité puisqu’il a la faculté d’inhiber la synthèse lipidique. On envisagerait également de l’inclure dans les traitements anticancéreux. Et puisque c’est un excellent antioxydant, il pourrait aussi traiter les maladies dégénératives du cerveau.
Composition et posologie
Il existe essentiellement deux formes de resvératrol : le cis-resvératrol et le trans-resvératrol. Le trans-resvératrol est la molécule la plus active. D’ailleurs, on le retrouve en abondance dans la nature, bien plus que le cis-resvératrol.
On peut consommer du resvératrol en tant que complément alimentaire. Il s’agit de la version la plus intéressante à prendre pour obtenir rapidement des résultats. Disponible sous de gélule ou de comprimé, cette forme embarque une excellente teneur en principe actif. La posologie usuelle recommandée varie entre 300 à 600 mg par jour, soit deux comprimés de 300 mg au maximum au quotidien.
Contre-indications et effets secondaires
Le resvératrol est une substance très sécuritaire. On ne compte aucun effet secondaire notable lors des essais et aucun retour à ce propos. Toutefois, à titre de précaution, il ne doit pas être consommé par les enfants et par les femmes enceintes et/ou allaitantes. Le resvératrol est incompatible avec les traitements anticoagulants et ne peut être consommé par les femmes avec des antécédants familieux de cancer des seins ou gynécologiques.
Association avec d’autres substances actives
On combine habituellement le resvératrol avec la quercétine qui est un flavonoïde aux multiples vertus. On retrouve ce dernier dans plusieurs plantes médicinales comme le ginkgo biloba ou le millepertuis. En outre, une association avec curcuma améliorerait les propriétés anti-inflammatoires du resvératrol.