L’homme étudie la phytothérapie et le monde des plantes en général depuis toujours. Que ce soit à des fins médicinales ou pour trouver de quoi améliorer son mode de vie, il n’a cessé de s’intéresser aux végétaux et à leurs différentes propriétés. À l’époque Neandertal, nous connaissions déjà des plantes pouvant améliorer nos performances physiques. Ce savoir s’est agrandi au fil des siècles et constitue aujourd’hui une base de connaissances gigantesque. D’ailleurs, elle n’a pas fini de se remplir tant les découvertes scientifiques se sont multipliées ces dernières années. Aujourd’hui, les plantes ne se contentent plus de nous soigner, nous les faisons aussi intervenir dans presque tous les domaines que nous touchons, dont le sport. Un récapitulatif de tous les apports intéressants de la phytothérapie dans les activités physiques s’impose…
Les plantes contre la fatigue et pour une meilleure récupération
Partout dans le monde et à travers les civilisations qui se sont succédé, l’homme a toujours voulu dépasser ses limites physiques. Un des points clés pour y arriver consistait à trouver des moyens de contrer la fatigue. Beaucoup d’érudits et de scientifiques de l’époque se tournaient vers les plantes pour découvrir des merveilles qui posséderaient des propriétés anti-fatigue. Chez les Incas et beaucoup de tribus issues de la forêt amazonienne, on dénombre pas moins d’une dizaine de plantes qui combattrait tout type de fatigue, qu’elle soit physique ou mentale. Parmi ces plantes, on retrouve le maca. Les guerriers incas en consommaient avant de partir à la bataille. En Amazonie, le guarana fut utilisé depuis plus de 3000 ans pour améliorer la résistance à la fatigue lors de longues heures de chasse.
Certaines de ces plantes pouvaient également aider dans la récupération des forces. Le ginseng, plus précisément le ginseng sibérien, convient parfaitement pour les personnes épuisées ou convalescentes. Dans le monde du sport d’aujourd’hui, on conseille un cocktail à base d’eleuthérocoque (ginseng sibérien) et de rhodiola rosea pour une récupération rapide. Les amateurs de sport en haute montagne, où le manque d’oxygène peut être un frein, peuvent boire un mélange de ginseng, de ginkgo et de tribulus pour amoindrir les effets du mal des montagnes et ressentir moins la fatigue.
Des plantes qui aident l’adolescent dans le sport
L’adolescence est la période durant laquelle une personne connaît une croissance physique énorme. Toutefois, pour bien grandir, faire du sport intensivement n’est pas toujours recommandé. En effet, faire beaucoup trop de sport nuit à la croissance et peut, dans certains cas, occasionner des blessures au niveau des os et des muscles. Il existe en phytothérapie des plantes ayant la capacité d’accompagner à la fois l’adolescent dans sa croissance tout en le soutenant dans ses performances sportives. L’ortie en fait partie. En plus d’apporter plus de tonus, elle est extrêmement reminéralisante du fait de sa composition. On la consomme essentiellement comme tisane. À ses côtés, la prêle dispose également des mêmes propriétés. La consommation de ces deux plantes durant la période de croissance, à raison d’une cure de 3 mois au minimum améliore à la fois les performances physiques, tout en appuyant la croissance.
Calmer la dépendance au sport avec la phytothérapie
De plus en plus de personnes souffrent aujourd’hui d’une dépendance néfaste au sport. Quand certains veulent dépasser leurs limites en faisant toujours plus à chaque fois, d’autres recherchent l’excitation, l’adrénaline qui en découle. Toutes ces raisons ne justifient pas ses problèmes de suractivité. Elles entraînent surtout des prises de risques inconsidérés qui peuvent déboucher à des blessures parfois très grave (fractures, épuisement total, tendinites, etc.). La plupart des praticiens considèrent ces personnes comme des patients hyperactifs et leur prescrivent des plantes pouvant influer directement sur la sérotonine. Nous pensons bien évidemment au griffonia simplicifolia qui est également disponible en pharmacie sous forme d’extrait de plante standardisé. À chaque pathologie, une plante. Dans cette optique, on recommande de la passiflore pour les patients avec un tempérament explosif. S’il présente des problèmes de nervosité pouvant se manifester avec des muscles contractés et des crampes, alors la valériane peut être salvatrice.
Des plantes avec des propriétés anti-inflammatoires
Selon des enquêtes réalisées sur des sportifs de haut niveau et amateurs, plus de 30 % d’entre eux prendraient des anti-inflammatoires de synthèse. Pire encore, deux marathoniens sur trois en consommeraient avant chaque départ d’après des recherches allemandes. Et pourtant, ce type de médicaments peuvent causer de nombreux effets secondaires durant l’effort physique : palpitation, trouble du rythme cardiaque et crampe. Et malheureusement, ils accentuent souvent les douleurs au niveau des muscles et des articulations après la séance de sport au lieu de les faire taire contrairement aux solutions proposées par la phytothérapie.
Il existe des plantes qui proposent les mêmes avantages qu’un anti-inflammatoire chimique, mais sans les effets indésirables. Les personnes âgées de plus de 50 ans apprécieront par exemple les vertus anti-inflammatoires du curcuma. La griffe du diable appelée aussi harpagophytum est aussi un anti-inflammatoire naturel très efficace.
Avec le temps et l’âge, les douleurs articulaires se manifestent presque systématiquement après quelques kilomètres de marche ou de course. En naturopathie, on conseille souvent de mélanger de la prêle avec du curcuma, du cassis pour prévenir l’arthrite rhumatoïde.
Des remèdes naturels pour les entorses et les tendinites
Quel sportif n’a jamais connu une entorse lors d’un entraînement ou ne s’est jamais plaint d’une douleur au niveau de ses articulations après des efforts répétés ? Ces problèmes surviennent de manière récurrente chez les sportifs et pourtant, il existe de parfaits remèdes naturels à base de plantes que l’on peut trouver facilement en pharmacie. Vous pouvez par exemple demander à votre pharmacie de préparer un gel qui mêlera de l’huile essentielle de genévrier commun, de l’herbe aux écrouelles, de l’huile essentielle de romarin, de la lavande officinale, un peu de menthe poivrée. Cette préparation se dilue dans du calendula et s’applique localement sur la zone endolorie.
Par ailleurs, une entorse se soigne traditionnellement avec une préparation à base de prêle et d’hamamélis. La combinaison de ces deux plantes stimule la réparation des tissus ligamentaires. De plus, elles apportent chacune des minéraux essentiels pour obtenir un rétablissement rapide. À noter que l’hamamélis possède des propriétés anti-hémorragiques en sus.