Le baccharis fait partie de ces plantes médicinales traditionnellement utilisées pour soigner les troubles gastriques et hépatiques. Originaire d’Amérique latine, elle n’est arrivée en Europe que récemment. D’ailleurs, la plante commence à se faire connaître et séduire grâce à ses vertus thérapeutiques variées, de ses actions régulateur de poids à ses vertus hépatoprotectrices. Vous en avez sûrement entendu parler d’elle. Si ce n’est pas le cas, découvrons alors ensemble l’étendue de ses pouvoirs de guérison.
Les origines du baccharis
Le baccharis nous vient d’Amazonie, plus précisément dans toute la région marécageuse de la forêt. Elle pousse également au Brésil et dans plusieurs pays d’Amérique latine comme la Colombie, la Bolivie ou encore le Paraguay. Appartenant aux astéraceae, on l’appelle aussi Carqueja.
La plante est utilisée depuis des siècles par les Amazoniens pour soigner les troubles intestinaux et gastriques : la diarrhée, la dyspepsie, etc. Elle est consommée sous forme d’infusion ou de décoction. Le baccharis est donc séché avant d’être utilisé comme remède pour les troubles gastro-intestinaux. Aujourd’hui ses applications se sont élargies. On l’emploie dans la médecine amazonie traditionnelle comme traitement naturel pour les troubles hépatiques, la fièvre…
En tant que plante herbacée, il se développe verticalement et peut atteindre les deux mètres de hauteur. Ses fleurs arborent des couleurs blanches et jaunes ; elles surplombent de longues tiges ailées que l’on assimile souvent à des feuilles. Il existe plus de 400 espèces de baccharis identifiées jusqu’à aujourd’hui. Les scientifiques ne commencent à s’intéresser à la plante que vers le début du XXe siècle. C’est à partir de ce moment que les usages traditionnels du baccheris ont évolué et se sont diversifiés, puisque l’on découvre qu’il peut soigner le diabète ou encore améliorer la circulation du sang dans l’organisme.
Les bienfaits du baccharis
Un remède pour les problèmes gastro-intestinaux
Des études ont pu démontrer les propriétés digestives du baccharis. Des chercheurs ont découvert que la plante pouvait soulager les problèmes gastriques en diminuant la production d’acide gastrique. Elle diminue de manière optimale les activités de l’estomac ainsi que de l’intestin avant, pendant et après la digestion. Concrètement, certains principes actifs influent directement sur tout le processus de sécrétion d’acide gastrique. On prescrit aujourd’hui le baccharis comme un anti acide et anti ulcère naturel grâce à ses effets gastro-protectrices. On suppose même qu’il posséderait des vertus réparatrices.
Une excellente protection du foie
Le baccharis fut autrefois employé par les Indiens d’Amazonie pour ses vertus détoxifiantes. Il doit ses facultés à sa concentration élevée en flavonoïdes. Ces derniers délivrent également des vertus hépatoprotectrices. On attribue notamment tout cela à l’hispiduline.
Une étude clinique de 1986 montre que l’extrait de carqueja a protégé le foie des souris dans lesquels une toxine hépatique a été inséminée. Le taux de survie des animaux sujets de l’expérience était de 100 %, ce qui est un excellent résultat comparé à l’expérience parallèle durant laquelle aucune souris n’avait reçu de baccharis.
Même si les recherches n’ont pas été menées sur l’homme, on peut supper qu’une consommation régulière d’extrait de carqueja pourrait offrir une protection du foie. Par ailleurs, il faut noter que le baccharis contribue à éliminer les toxines emmagasinées dans l’organisme, c’est pourquoi on lui attribue des propriétés de détoxification intéressantes.
Une richesse en antioxydants
Le carqueja a été le sujet d’innombrables recherches entre 1998 et 2017. La plupart d’entre elles confirment le potentiel antioxydant de la plante. Pour rappel, l’oxydation cellulaire est un phénomène qui implique la détérioration précoce des cellules. Elle entraîne également le vieillissement prématuré de l’organisme sur le long terme, qui se manifeste généralement par la peau qui crépis, les rides, etc. Toutefois, grâce aux extraits de baccharis, il est possible de le freiner, voire même de retrouver un cycle normal. Des chercheurs italiens ont pu mettre en exergue en 2010 les propriétés antioxydantes de la plante à partir d’extrait de B. Trimera (baccharis). Leurs tests étaient effectués sur des souris in vitro. D’autres études ont réussi à déterminer l’origine de ces vertus et les attribuent aux flavonoïdes de la plante.
Composition et posologie
Les recherches scientifiques de ses dernières dizaines d’années ont réussi à mettre en évidence plus de 150 substances contenues dans le baccharis. Les principes actifs présentant les plus grandes activités thérapeutiques sont les polyphénols. Il s’agit de nombreux flavonoïdes dont l’hispiduline, l’eupatrine, la rutine, le kaempférol, le luéoline, etc. Le carqueja embarque également différents types de terpénoïdes.
En règle générale, on utilise essentielle du baccharis séché et mis en poudre. Le dosage recommandé se situe entre 10 et 15 g par jour. Cet extrait de carqueja doit être dilué dans ½ litre d’eau. Il faudra ensuite porter la préparation à ébullition avant de la sortir du feu. Ensuite, il ne reste plus qu’à lui donner un temps d’infusion de quinze minutes avant de le déguster. Le breuvage obtenu est dans l’idéal à consommer après chaque repas. Il pourra ainsi aider à la digestion tout en apportant tout son potentiel bénéfique pour le foie.
Contre-indication et effets secondaires du baccharis
Des études en laboratoires rapportent que le baccharis déclenche des contractions utérines chez les souris sur lesquelles les expériences ont été menées. La plante est donc formellement déconseillée pour les femmes enceintes, car les risques d’avortement sont élevés. Et même si aucun effet secondaire n’a été constaté durant l’allaitement, par mesure de précaution, les femmes allaitantes ne doivent pas non plus en consommer. Une personne suivant un traitement contre son diabète doit obtenir un avis médical avant d’utiliser du baccharis. La plante dispose de propriétés hypoglycémiantes, ce qui pourrait interférer dans le processus de guérison.
Notez qu’aux doses recommandées, le carqueja reste une plante sécuritaire. Il ne provoque aucun effet secondaire dans les conditions normales.
Association avec d’autres plantes médicinales
La combinaison du baccharis avec du chardon marie améliore ses propriétés hépatoprotectrices. Mieux encore, ce duo suffit pour régler des troubles hépatiques légers. Il est également possible de changer le chardon marie par du desmodium. Les effets seront sensiblement les mêmes. Par ailleurs, pour aider à maigrir, le carqueja aura besoin d’être associé avec de l’artichaut.