Nous sommes entourés de plantes sauvages aux multiples vertus. Mais à moins d’être un adepte du régime paléo ou être un botaniste avéré, nous ne les connaissons pas toutes et encore moins les potentiels bienfaits qu’elles apportent. Nous allons donc nous pencher sur quelques-unes d’entre elles, sept pour être exact, afin de vous constituer une base, l’essentiel à connaître.
Vous vous demandez sûrement en quoi consommer des plantes sauvages pourrait améliorer votre vie. La réponse est assez simple : elles contribuent naturellement à une meilleure santé. L’Histoire nous apprend que le secret de la longévité de certains peuples autour du monde réside dans la consommation de plantes sauvages. Scientifiquement parlant, cela viendrait de leurs excellentes valeurs nutritionnelles contrastées par un faible apport calorique. Que l’on soit claire dès le départ, ce n’est pas parce qu’une plante est sauvage qu’elle est automatiquement bonne pour la santé. Voici une liste de celles que nous vous recommandons…
Le cresson
Le cresson est une plante potagère qui pousse principalement dans les endroits très humides. Appelé aussi cresson officinal ou cresson de fontaine, il se distingue facilement par de longues tiges creuses qui se répandent tout au long du sol ou à travers le plan d’eau. Le cresson fleurit en été. Sa cueillette doit suivre quelques règles pour garantir sa qualité. Il faut veiller à ce que le cours d’eau qui l’alimente ne soit pas contaminé en amont par quoi que ce soit.
Le cresson est une excellente source d’antioxydants. Il regorge également de bêta-carotène et embarque une bonne teneur en vitamine C. Sa préparation en cuisine n’exige aucune compétence particulière étant donné que le cresson se mange cru, en salade ou légèrement cuit à la poêle.
Le pourpier
Considéré à tort comme une mauvaise herbe, le pourpier est une plante rameuse que l’on retrouve facilement dans nos jardins et arrière-cours. Il possède des feuilles charnues ovales et peut atteindre 30 centimètres de hauteur. Ses tiges sont de couleur rougeâtre.
Le pourpier est une des rares sources d’acide alpha-linolénique (ALA). Il s’agit d’un acide gras d’origine végétale dont notre organisme a besoin. En effet, nous avons environ besoin de 1200 à 1500 mg d’ALA par jour. Cette plante sauvage ne contient que très peu de calories. Par contre, sa densité nutritionnelle est impressionnante : vitamines (A, C, E), potassium, magnésium… Elle dispose également d’une bonne teneur en glutathion (15mg/100g de pourpre), une substance primordiale dans la détoxification cellulaire.
On déguste le pourpier en salade. Il peut aussi rehausser le goût d’une omelette ou d’une soupe de légumes.
Le pissenlit
Il s’agit sans doute de la plante sauvage la plus populaire de cette liste. Facile à trouver, même en ville, sa cueillette se fait tout au long de l’année. Il doit son surnom de dent de lion à ses feuilles en strie qui permettent de le reconnaître entre mille.
Le pissenlit fait partie des plantes sauvages qui possèdent une excellente teneur en caroténoïdes. On le prescrit en phytothérapie pour prévenir la cataracte et améliorer la santé oculaire en général. Il combat la dégénérescence maculaire (DMLA) grâce à la lutéine et le zéaxanthine qu’il contient. Par ailleurs, on lui attribue aussi d’excellentes vertus diurétiques.
Ses feuilles ont un goût légèrement amer, mais elles se prêtent très bien en salade. Vous pourrez aussi en mettre dans de la soupe, avec des légumes. Récemment, on a découvert que la plante permettait de réaliser un miel végane.
L’ortie
Les amateurs de balade en forêt la connaissent parfaitement. L’ortie est une plante sauvage à laquelle il ne faut pas se frotter. Elle donne de l’urticaire. Cette plante vivace aux feuilles poilues prolifère aux bords des petits chemins de campagne et parfois même dans nos jardins.
L’ortie est comestible. Elle dispose de nombreux principes actifs qui pourraient améliorer la santé de ceux qui la consomment. Ses feuilles regorgent par exemple de caroténoïdes qui sont des substances capables de freiner la DMLA et prévenir contre la cataracte.
Les feuilles d’ortie se cuisinent facilement. On peut l’incorporer à des soupes. Séchées, elles font d’excellentes tisanes. Ses propriétés urticantes se dissipent après la cuisson. Elle est donc difficile à manier de sa cueillette à la cuisson. Vous devez prendre porter des gants en la manipulant.
L’églantier
Ce faux-fruit est également appelé cynorhodon. On le reconnaît facilement avec ses allures de bourgeon ovoïde et sa couleur rouge très lisse. C’est à l’intérieur que l’on retrouve ses véritables fruits : les akènes. Les poils qui l’entourent peuvent se montrer très irritants, raison pour laquelle on le surnomme « gratte-cul ».
Frais, le cynorhodon possède une forte teneur en vitamine A et en vitamine C. Malheureusement, une fois séché, il les perd totalement.
On consomme généralement la pulpe de cynorhodon qui a un goût légèrement acidulé. Beaucoup de personnes s’en servent pour faire de la confiture. Le faux-fruit, quant à lui, s’infuse pour donner une tisane aux saveurs très agréables en bouche, un tantinet acides. La pulpe remplace la sauce tomate en cuisine, notamment à renverser sur de la pizza…
L’ail des ours
L’allium ursinum est considéré comme une plante condiment. Il pousse dans les sous-bois et aime les terrains humides. Il doit son nom à l’odeur d’ail qu’il laisse échapper et qui permet de le démarquer du muguet qui lui ressemble beaucoup.
L’ail sauvage dispose d’une forte teneur en vitamine C. Il est tout à fait comestible et apporte d’ailleurs une saveur d’ail exquise aux recettes qui le contiennent. De plus, on peut le consommer entièrement (feuilles, fleurs, etc.) Cru, l’ail des ours se déguste dans des salades. Ses fleurs constituent d’excellentes décorations culinaires.
Le nombril de vénus
Derrière ce nom un peu atypique se cache une plante qu’on emploie traditionnellement pour ses vertus diurétiques. Aujourd’hui encore, il sert à accélérer la cicatrisation. L’umbilicus rupestris mesure au maximum 60 centimètres. Il se reconnaît par ses feuilles liées à ses racines et leurs contours orbiculaires.
Vous pourrez l’incorporer dans vos salades, étant donné qu’il délivre un goût légèrement acidulé. Ses feuilles tendres iront parfaitement avec du fromage pour vos apéritifs. Il est cependant déconseillé de les cuire, puisqu’elles deviendront très amères, impossibles à manger.